La pratique de l’équitation vous intéresse ?
Vous recherchez un centre équestre pour votre enfant ou pour vous même?
Vous souhaitez travailler avec votre propre cheval ?
Bienvenue au Centre Equestre d’Escource !
Tout au long de mon expérience de cavalière, de parent et enfin d’enseignante, j’ai recherché un centre simple et amical où l’enseignant porte un œil attentif sur ses élèves tout en préservant le bien-être des chevaux.
C’est l’objectif du Centre Equestre d’Escource !
A bientôt !
Catherine SAMII
Interview
de Catherine SAMII
Quelle a été votre formation équestre ?
J’ai été cavalière en club pendant de nombreuses années. Je suis titulaire du monitorat d’équitation depuis 2007 et poursuis ma «formation continue» très régulièrement car je pense que c’est indispensable même pour un enseignant.
Comment concevez-vous l’enseignement de l’équitation ?
Elève dans des clubs, j’ai pu analyser les points faibles que l’on rencontre habituellement dans l’enseignement qui y est pratiqué. J’en suis arrivé à la conclusion que la position à cheval et la légèreté des mains et des jambes ne sont pas assez enseignés dès le début. J’ai à posteriori le sentiment d’avoir ainsi perdu beaucoup de temps dans mon apprentissage et je souhaite dès le départ en faire gagner à mes élèves. Je me suis donné comme objectif de mettre l’accent sur ce point.
Qu’entendez-vous par « l’équitation de tradition Française » ?
Ses grandes règles sont:
C’est simple lorsque c’est enseigné depuis le début de la formation et plus difficile lorsque de mauvaises habitudes ont été acquises.
Vous parlez souvent de «légèreté des aides ». Qu’entendez vous par cette expression ?
Le cheval est un animal hypersensible. Bouger sur son dos, serrer ses jambes de façon excessive et lui tirer sur la bouche en permanence sont de mauvaises habitudes, contre productives, car elles rendent le cheval stressé ou à l’inverse «blasé» et donc non réactif. Il faut donc lui redonner la sensibilité qu’il a naturellement. C’est une vraie ré-éducation du cavalier et du cheval qui permet progressivement de n’utiliser mains et jambes qu’avec parcimonie et légèreté et de faire le maximum par son «assiette». Le cheval devient alors plus réceptif et léger. Même un petit poney sans pedigree peut ainsi devenir comme un cheval de grand prix!
A partir de quel âge peut on commencer à suivre vos cours ?
Je dirais que pour débuter l’âge habituel est proche de l’âge d’entrée en CP. Il faut que l’enfant ait une certaine habilité, une tonicité physique et une capacité de concentration. A mon avis c’est une erreur que de vouloir faire commencer l’équitation trop jeune car un animal est toujours imprévisible. Et puis il faut aussi évaluer la motivation de l’enfant. En effet parfois l’enfant n’est intéressé que par le toilettage et le contact avec le poney et pas tellement par le fait de monter. Pour bien évaluer ces points je fais faire à chaque enfant un test individuel.
Enseignez vous les enfants comme vous enseignez les adultes ?
Définitivement OUI! On apprend à poney à faire le bon geste dans la bonne position et cela dès les premières séances. Et c’est à mes yeux ainsi que le cavalier aura ensuite tout au long de sa vie équestre les bases correctes qui lui permettront d’aller loin. Durant les premiers mois d’apprentissage, je me concentre sur la sécurité et la bonne position à cheval. En effet un débutant a toujours de l’appréhension et il est donc essentiel de travailler dans un cadre très sécurisé. C’est pourquoi je demande aux parents de rester avec moi et de tenir le poney. C’est facile lorsqu’il est au pas, mais légèrement plus sportif lorsqu’il trotte! Pour les adultes débutants je tiens le cheval moi même. D’autre part je corrige tout de suite la position car avec une bonne position les débutants se sentent immédiatement plus stables et donc plus en confiance.
Je suppose que vous faites ensuite monter sans être tenu ?
Oui, naturellement! Mais je continue toujours à corriger la position. Cette notion de position est essentielle en équitation: il ne s’agit pas d’apprendre au cavalier une position figée. C’est en fait comme dans les sports de glisse, il faut à partir d’une position de base, par de petits réajustements, modifier en permanence son équilibre.
Comment appréciez vous la présence des parents pendant vos cours ?
C’est toujours un plaisir de montrer notre travail aux parents. Par «notre» j’entends le travail de l’enfant, du poney et le mien.
Vous comptez également des adultes cavaliers confirmés parmi vos élèves: que viennent ils chercher chez vous ?
Il y a effectivement des cavaliers qui sont déjà confirmés et qui viennent monter chez moi soit avec ma cavalerie, soit avec leurs propres chevaux. Beaucoup sont très à l’aise à cheval, mais bloqués dans leur progrès, car la position à cheval et la légèreté des aides ne leur ont pas été assez enseignées. Or ceci est la base d’une équitation efficace pour le cavalier et respectueuse du cheval. Avec ces acquis de base que j’enseigne, ils peuvent alors améliorer de façon impressionnante leur équitation.
Que pensez-vous de la peur que ressentent parfois vos élèves ?
C’est une question essentielle. A mon avis mieux vaut partir du principe que tous les cavaliers ont au minimum une appréhension et parfois même une peur de monter à cheval. Certaines occasions sont propices à cette peur comme changer de monture, galoper, sauter ou partir en extérieur.
Et en pratique comment vous y prenez-vous ?
J’explique d’abord que d’avoir peur est normal et cela enlève déjà une partie du poids. Ensuite la concentration nécessaire pour faire l’exercice et la confiance dans l’enseignant prennent le dessus. Quand les cavaliers y parviennent c’est très gratifiant! C’est pour cette raison que l’équitation est un sport magnifique pour les enfants et les adultes qui souffrent d’un manque de confiance en eux.
Quels sont les atouts éducatifs non sportifs de l’équitation ?
Je ne suis probablement pas impartiale! A mon avis l’équitation, la passion équestre nous amènent à utiliser des outils que nous ne mettons pas toujours en œuvre dans la vie ordinaire: être réactif, mais de façon appropriée et ajustée, dominer ses émotions, s’obliger au calme, augmenter la confiance en soi, savoir lire l’état émotionnel chez un animal etc...
Quelle est votre cavalerie ?
Ma cavalerie est composée de 6 poneys et 7 chevaux dont 5 Purs Sang Lusitaniens avec un dressage "basse école". Nous avons également un poulain demi-trait qui est un croisement Lusitanien-Comtois. Ils vivent tous ensemble en bonne harmonie.
La pratique de l’équitation est elle compatible avec le bien-être animal ?
Comme beaucoup de cavaliers j’ai connu les centres équestres où les chevaux étaient en boxe dans des écuries, séparés les uns des autres, avec 3 «repas» par jour (par anthropomorphisme!), bénéficiant d’une couverture en hiver pour compenser leur inactivité et ayant dans les meilleurs des cas quelques heures de sortie dans un paddock ou une séance de «marcheur». Pour moi c’était la norme.
A Fronton, en région Toulousaine, où j’ai exercé comme monitrice j’ai découvert combien les chevaux en troupeau et en liberté à l’extérieur étaient plus équilibrés. J’ai décidé dans mon centre équestre à Escource d’instaurer pour les chevaux un mode de vie le plus proche de leur vie naturelle: ils sont tous ensemble en troupeau, toujours à l’extérieur, sans couverture, avec de l’herbe aux beaux jours et tout au long de l’année du foin de qualité venant de la Chalosse, disponible à volonté, avec des abreuvoirs automatiques dans chaque paddock. Je ne donne des granulés qu’aux poulains en croissance ou aux chevaux dont la quantité de travail est augmentée. Pour compléter cette notion de bien être j’enseigne aux cavaliers la bonne assiette et la légèreté des aides. Enfin pour finir je fais en sorte que mes chevaux ne travaillent pas de façon excessive.
Pouvez vous nous décrire votre structure ?
Dans un domaine d’environ 10 ha les chevaux ont de nombreux paddocks. Je dispose d’une carrière de 20x50 m avec du sable fin venant d’Orléans, qui est arrosée quotidiennement et donne aux chevaux les conditions idéales pour travailler. Nous avons également deux «terrains de cross»: un petit avec beaucoup d’arbres permettant de travailler la direction et un grand de 2 ha permettant aux chevaux un travail dans un cadre plus ouvert. Et puis il y a les nombreux chemins forestiers qui entourent notre centre équestre, avec leur sol sablonneux Landais, permettant de s’évader tout en continuant à travailler son équitation.
Vous emmenez donc vos élèves en promenade ?
Oui comme tout cavalier j’aime partir en extérieur. Mais pour moi la promenade n’est pas une fin en soi. Lorsque j’emmène mes élèves à l’extérieur, je commence toujours par une mise en sécurité: chaque cheval doit être «connecté» à son cavalier, en gardant ses distances avec le cheval qui le précède et non suivre instinctivement le «troupeau». Par des exercices, j’instaure d’abord cet état d’esprit. Je profite également de l’extérieur pour apprendre aux cavaliers à gérer leur position en terrain varié, à trotter assis, en suspension et enlevé, à changer de diagonale, à modifier la longueur des rennes sans que le cheval ne modifie son allure, à utiliser ses jambes pour faire faire au cheval des déplacements latéraux et enfin naturellement à galoper, mais dans le calme. L’extérieur est donc une excellente école pour progresser en équitation, si elle est faite dans cet esprit.
Pourquoi limitez vous le nombre de cavaliers en reprise ?
Tout simplement pour que je puisse réellement enseigner et corriger en permanence mes élèves. Je m’astreins à limiter le nombre de cavaliers à 5 et exceptionnellement 6.
Maintenez-vous les cours en cas de mauvais temps ?
En cas de pluie continue, de vents importants, de grand froid ou à l’inverse de canicule, j’annule les cours, si possible la veille ou le jour même.
Quel est votre politique tarifaire ?
Tout d’abord je ne demande pas de frais d’adhésion afin que les cavaliers puissent à tout moment avoir la liberté d’arrêter s’ils le souhaitent, sans être engagé pour l’année.
Pour ceux qui souhaitent venir régulièrement pendant l’année, j’ai prévu un tarif réduit pour 10 leçons. Mais ceci exige un engagement de participation régulière, d’une part pour pouvoir progresser et d’autre part parce que le nombre limité de cavaliers auquel je m’astreins impose en échange l’assiduité des cavaliers.
Est-ce possible également d’avoir des cours particuliers avec vous ?
Oui je donne également des cours particuliers. Il y a deux catégories de cavaliers que je prends en cours particulier. Il peut s’agir d’adultes qui veulent débuter et qui ont besoin d’une initiation individuelle avant de rejoindre les cours collectifs. J’ai prévu pour eux un forfait à tarif réduit. Il peut également s’agir de cavaliers confirmés, qui souhaitent travailler « l’équitation de tradition Française » avec ma cavalerie ou leur propre cheval.